Frederique Vezina

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Sport individuel, environnement d'équipe

T'as envie de suivre mon aventure?

C’est mon entrevue avec la fille du coach du rouge et or et son amie, 2 jeunes demoiselles de 10 ans passionnées par le journalisme qui ont eu l’initiative personnelle de créer un journal de quartier (trop hot!), qui a été l’élément déclencheur pour cet article. J’adore passer du temps avec les jeunes alors c’est sans hésiter que je les ai rencontrées pour une entrevue. Elles m’ont demandé, et je suis restée surprise par l’ampleur de leur question, « Être compétitive, est-ce c’est toujours bon quand on fait des sports ? »

Pour connaître ma réponse, clique ici pour avoir accès à leur entrevue complète.

C’est une excellente question à poser parce qu’en ski de fond (comme dans d’autres sports) on s’entraîne dans un contexte d’équipe, mais sur la ligne de départ d’une compétition c’est plus souvent chacun pour soi. Très honnêtement, la ligne est parfois mince entre coéquipiers et adversaires ce qui m’a fait réfléchir un peu.

Il y a des aspects de la compétition qu’on peut contrôler, et d’autres qu’on ne peut pas . Il faut accepter ce qui est hors de notre contrôle et se concentrer sur les choses qu’on contrôle, dont : 

Environnement d’entraînement = environnement de travail

Je suis revenue d’un camp d’entraînement en Autriche où j’ai carrément trippé à m’entraîner 4 heures par jours pendant près de 3 semaines avec 2 coéquipières aussi survoltées que moi. À rire autant a assurément contribué à développer nos abdominaux. On a skié sur le glacier Dachstein, on a monté des montagnes qui nous donnaient des vues à en couper le souffle! Et littéralement parce que plus on monte, plus on est haut en altitude, moins il y a d’oxygène! C’est contre-intuitif, mais les montagnes me donnent tellement d’énergie. J’ai accumulé des grosses heures et pourtant à la fin du camp je n’étais pas extra fatiguée comme je l’ai déjà été. Est-ce que je suis plus en forme? Sûrement. Mais je suis convaincue qu’en se motivant, qu’en s’encourageant et qu’en se supportant l’une l’autre comme on l’a fait contribue en grande partie à cette bonne récupération. Je suis revenue le cœur léger et avec l’impression d’avoir fait le plein d’énergie.

Je choisis aussi des endroits pour m’entraîner qui m’inspirent un immense sentiment de plaisir, que ce soit à courir ou faire du vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne ouà skier tôt en saison à Canmore et à Lake Louise. À chaque première bordée de neige, je suis comme une enfant et je cours littéralement après la neige! L’environnement d’entraînement contribue grandement à performer de manière optimale au moment venu.

Environnement mental

Dans quel état d’esprit est-ce que j’ai envie de faire ça? La préparation mentale c’est important. Même si je suis dans un contexte d'équipe, je dois être fidèle avec moi-même tout au long du processus; processus qui doit être optimal et profitable. L’idée c’est de se retrouver dans le plus grand état de bien-être possible; bref, être la plus heureuse possible. Je dois aimer et croire en mes décisions et ce que je fais pour l’entraînement. Elle est là la magie. Les décisions que je prends doivent être la motivation pour laquelle je me lève chaque matin.

Environnement social

Dans la vie de tous les jours, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et s’éloigner des comportements négatifs/indésirables. 

Quant à ce qui est spécifique à l’entraînement, on dit que c’est en « s’utilisant » entre coéquipiers qu’on  réussi à développer les forces de chacun. Marit et Martin Sundby (2 des meilleurs skieurs de tous les temps) sont ceux qui partagent le plus leur expérience et leurs apprentissages avec leurs coéquipiers. Ça ne leur a pas pour autant empêché d’être les meilleurs! Chacun a ses forces et quand une force d’un coéquipier représente une faiblesse pour soi, il faut poser des questions, observer, et essayer de l’imiter le mieux possible pour devenir à notre tour meilleur. Si on s’entraîne en équipe, c’est justement pour « s’utiliser » et « profiter » l’un de l’autre.

Bref, l’important c’est d’être bien dans ce qu’on fait et d’avoir envie d’être où on est. Parce qu’au bout du compte, ce sont les fois où on chantait à tue-tête dans l’auto dans les voyages d’équipe, les fous rire, les sommets gravis, nos conversations tard le soir sur l’oreiller bien plus que la rivalité entre nous qui va graver nos mémoires.

Être compétitif c’est bon tant que ça reste sain, et au moment opportun.



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