Frederique Vezina

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Hakuna Matata

Je me suis auto-diagnostiquée une addiction aux sommets. Oui oui. Un coup partie je ne suis pas arrêtable. Même un orage ne m'empêche pas d'atteindre le sommet d'une montagne...  Émerveillée comme une enfant dès que je passe la ligne des arbres, je coure longtemps et pourtant j'ai l'impression de faire le plein d'énergie. Paysage: fou. Les heures passent aussi vite que l'été; la vue et le sentiment de liberté sont magiques.

Pas besoin d'aller bien loin, juste plus haut! La montagne, ça remet les idées en place; j'y ai toujours le coeur, les jambes et la tête légers. Bien high la fille! Accro! Bref, j'étais en train de surfer d'une roche à l'autre sur le Presidential Traverse Trail dans les Whites Mountains chez nos voisins du sud quand je me suis rendue compte que j'étais en manque de montagne.

(En écrivant ces lignes j'ai les 2 fesses bien confortables dans la tundra à pic-niquer entre le mont Little Monroe et le Mont Monroe, le panorama est à couper le souffle!) La vie est belle!

 

Le reste a été écrit de retour sur le plancher des vaches:

Je me confesse, je partais pour 2 sommets et j'ai fini par en cumuler 5 cette journée-là... Beaucoup d’heures d’entraînement dans les pattes lors de cette petite fin de semaine de volume dans le New Hampshire à la mi-août… T'sais quand ça va bien!

Et la saison s’est aussi bien entamée. Il faut se rappeler qu’en ski de fond, le Nouvel An, c’est le 1er mai! Je suis partie dans l’ouest à la mi-mai, d’abord pour une escale de 10 jours à Canmore (AB) et à Silverstar (C.-B.) avant de décoller pour la Californie. Je partais pour 3 semaines de camp «yo-yo»1 avec l’équipe nationale canadienne paranordique à Lake Tahoe. J’adore apprendre des autres et comme mon camp avec l’équipe nationale française il y a 2 ans, ce camp d’entraînement était une mine d’or d’apprentissage!

J’ai été sur un high tout le long du voyage dans le sens propre et figuré du terme.

D’abord parce que je suis partie à l’aventure avec des amis dans les montagnes, ensuite parce que j’ai appris que j’étais admise en médecine, puis aussi parce que j’ai pu skier sur neige jusqu’au 8 juin et finalement parce que tous les gens que j’ai croisé et les moments pendant ce mois-là étaient extraordinaires. En bref, pour ceux qui aiment les chiffres, en 1 mois j’ai fait en moyenne 3 heures d’entraînement par jour en altitude avec 2 jours de repos sur le bord du Lac Tahoe!

Mon genre de «vacances». Hakuna Matata!

Je suis simplement partie avec mes jouets préférés : mon vélo de montagne, mes skis de fond, mes skis à roulettes et mes souliers de course à pied. Le reste devait être paqueté autour.

On dirait que je saute des bouts parce que j’aimerais souligner quelques faits saillants de ce mois à l’extérieur :

·      j’ai pu bénéficier de pistes de ski de fond spécialement tracées pour nous au sommet de Sunshine Village, à Banff, à la mi-mai.

·       l’esprit d’équipe et l’entraide de l’équipe paranordique créent une légèreté qui ne nuit certainement pas à leurs performances remarquables. Leurs histoires inspirantes mettent beaucoup de choses en perspective. Ne rien prendre pour acquis. Ils sont tellement humains, une expérience des plus enrichissantes! Ils sont généreux de leur temps: j’en avais le cerveau enflé tellement j’ai assimilé de conseils. Les petits détails comptent et le travail technique que j’ai fait là-bas m’a donné du fil à retordre tout l’été : du travail efficace!

 

Sunshine Kananaskis CountryDonner Pass, Californie

Des voyages comme celui-là je les enchaînerais les uns après les autres tellement ils sont trippants. Comme ce n’est pas possible je me suis posée cette simple question : qu’est-ce qui m’empêche d’être dans le même état d’esprit quand je suis à la maison? Même si c’est du gros entraînement que je fais quand je suis à l’extérieur, j’appelle ça des vacances parce que ça change de la routine à la maison. Alors cet été j’ai essayé de prolonger le sentiment de «vacances» pour toujours me sentir légère et sur un «high» comme quand je suis dans les montagnes.

Le ski c'est tellement complet que presque tous les sports y sont complémentaires ce qui permet de diversifier l'entraînement et surtout garder le facteur fun dans l'équation. Ça fait encore plus apprécier le processus et chaque moment! Comme prendre le temps d’aller ramer tôt le matin avant le déjeuner ou d’aller tester ses nerfs en vélo de montagnes ou courir après les sommets à la course à pied. Sans oublier de manger des chips et du melon d’eau à profusion parce qu’on va se le dire on a été choyé côté température cette été!

De sorte de «vivre ce que t’as envie de vivre» comme a si bien dit mon oncle Pierre et j’ajouterais de créer l’environnement dans lequel t’as envie de vivre du même coup.

Des vacances «payantes» avec comme mots-clefs : qualité. Un mot d’ordre pour l’automne!

~

Après le Lac Tahoe, j’ai enchaîné avec un camp d’entraînement avec le Centre National d’Entraînement Pierre Harvey et l’équipe du Québec dans la fameuse ville de Lake Placid. Les routes sont incroyablement belles pour faire du vélo de route et vous l’aurez deviné… du skis à roulettes. J’ai fait quelques sorties de kayak matinales avant les entraînements de groupe sur le lac Miroir; lieu où nous avons pu nous rafraîchir chaque jour pendant la canicule, admirer les couchers de soleil et les feux d’artifice du 4 juillet!

 

Sommet de Algonquin Peak, près de Lac Placid

Plusieurs semaines d’entraînement, de peaufinement et de préparation pour la rentrée plus tard, c’est à Mont Tremblant qu’avait lieu le dernier camp d’entraînement de l’été avec cette fois-ci l’équipe nationale qui était aussi de la partie. Un autre beau terrain de jeu : skis à roulettes et course à pieds étaient au programme alors que j’ai ajouté ma touche personnelle de kayak et de camping.

 

Tôt le matin je suis allée sur l’eau explorer 4 lacs en 4 jours. Assez magique de se retrouver sur l’eau au soleil levant dans la brume du matin avec les grands hérons et les poissons volants! À la fin du camp, j’ai même eu la chance d’assister à un show gratuit de Franklin Electric. Mon coup de cœur musical de l’été et pas juste à cause que le chanteur était à craquer!

 

L’été s’est clôturé avec les championnats du monde de vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne. C’est super de prendre exemple sur d’autres sports… Le vélirium c'est un événement complètement fou qui donne drôlement envie de courser!

L’aventure continue!

Bonne rentrée!

1 : Définition «camp yo-yo» : Après 7 jours de volume d’entraînement à basse intensité en altitude, on redescend 3 jours à plus basse altitude faire des séances d’intensités (et aussi favoriser la récupération). On répète la formule 2 fois!

Pour terminer...

Petits souvenirs de mon weekend au New Hamshire : As-tu déjà vu un paratonnerre sur 2 pattes?

Mon spacieux 4 ½ à Tremblant où j’étais pour 1 semaine de camp d’entraînement 

Première course de course à pied de l’année à Canmore : si tu n’as pas ton «Bear Spray», tu ne peux pas prendre le départ de la course. Quand j’ai peur de me faire courir après par un ours, ma face ressemble à peu près à ça!



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