Quand on te presc... · Frederique Vezina

Dur de décrire l’expérience vécue lors des Finales de la Coupe du Monde sur les Plaines d’Abraham la fin de semaine dernière. C'était tout simplement : incroyable, fou, grandiose, survolté et magique. L’ambiance était du tonnerre, j’entendais crier mon nom tout le long du 10km, de quoi te donner de l’énergie et te faire pousser fort sur les bâtons!

Gros merci à tous ceux qui se sont déplacés pour la fête sur les Plaines – car c’était carrément incroyable les encouragements tout le long du parcours; vous avez rendu l’expérience inoubliable!

Je peux dire objectif atteint, car j’ai eu le sourire fendu jusqu’aux oreilles toute la fin de semaine.

· J’ai souri, à tous vous entendre m’encourager et parce que c’est un événement rassembleur qui m’a permis de voir tout plein de gens que j’aime;

· j’ai souri, à voir tous les jeunes avec des étoiles dans les yeux, à être inspiré à suivre les traces d’Alex au fur et à mesure qu’il gagnait des médailles;

· j’ai souri parce que c’est le genre d’événement qui est tellement inspirant et motivant personnellement;

· j’ai souri, tellement j’ai eu de plaisir à me donner corps et âme en repoussant mes limites contre les meilleures skieuses au monde;

· finalement, j’ai souri parce que j’ai encore appris et pris des notes sur ce dont je dois travailler pour un jour rivaliser contre ces meilleures au monde.

Merci, merci, merci!

Crédits photo: Reese Brown, Doug Stephen et Joce

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Non je n’ai pas eu la saison dont je rêvais cette année, mais je suis tellement fière de l’avoir conclue par la coupe du monde, aussi bien entourée, et d’avoir bénéficié de toutes ces opportunités d’apprentissages tout au long de la saison.

Pour faire un court retour en arrière, j’ai bien entamé la saison en décembre, à Canmore, avec 3 podiums en NorAm. Par la suite, j’ai eu de bonnes séances d’entraînement en préparation des sélections pour les championnats du monde; j’étais très confiante en mon programme d’entraînement et en mes capacités.

Malheureusement, j’ai eu quelques soucis de santé au moment où je devais être au top de ma forme. Rien de grave, mais juste assez pour me faire rater de belles opportunités de compétition. La vie nous met parfois au défi et c’est dans ces moments qu’il faut persévérer. La vulnérabilité peut être une force. Le sport de haut niveau ça ne pardonne pas, il faut être au top pour réaliser ses objectifs.

Après une dose d’antibiotiques pour tuer une sinusite et un virus, des tests sanguins m’apprennent que j’ai une insuffisance en vitamine D. Je possède donc moins de la moitié de la dose recommandée pour les athlètes ce qui explique mes contre-performances, mes symptômes et ma pause involontaire de compétition.

(Pas trop de surface d'exposition au soleil en janvier au Québec...) Crédit photo: Karine Husson

On m’a alors prescrit des suppléments. La vitamine D étant la vitamine du soleil, on ne m’a pas prescrit un voyage dans le sud, j’avoue, mais rendu là j'avais envie d'interpréter ma prescription avec un sourire!

J’étais contente malgré tout d’enfin comprendre que ce qui se passait avec mon corps était hors de mon contrôle, mais tout de même déçue de constater qu’il ne me restait que 2 semaines après mon repos forcé pour me préparer pour les championnats canadiens et, ultimement, les coupes du monde à Québec. Comme ça peut prendre jusqu’à 3 mois avant que la supplémentation fasse effet, je savais que je n’allais pas être à mon plein potentiel pour ma fin de saison, mais que ça n’allait pas pour autant m’empêcher de m’amuser.

Vous me connaissez, il n’était pas question que je baisse les bras. Alors j’ai rebondi et donné tout ce que j’avais même si je n’étais pas au sommet de ma forme et même si ce qu’il me restait comme énergie n’était pas optimal.

L’arrivée du printemps, du soleil plus chaud, et mon court voyage à Gatineau Beach pour les championnats canadiens m’a donné un extra « boost »; c’est là que j’ai réussi à tailler ma place sur l’équipe canadienne qui allait vivre l’expérience des finales de la coupe du monde!

Car même si ma préparation physique n’était pas parfaite, ma préparation mentale elle, l’était. Comme quoi même si mes performances sont loin de ce que j’ai imaginé, c’est possible de sourire et d’avoir du plaisir. En tant qu’athlète on est (trop) exigeant envers nous-mêmes. J’ai tout de même été en mesure de relativiser la situation et de me dire que je ne peux être déçu de mes performances quand j’ai la chance de courser à la maison contre les meilleures au monde et dans une atmosphère aussi effrénée!

Parce que le « résultat final » comprend bien plus que ces performances. Cette année je suis particulièrement fière d’avoir suivi mon intuition au niveau de mon entraînement. Je l’ai fait selon mes principes et mes valeurs tout en ayant du plaisir dans le processus et en prenant les décisions qui me rendaient heureuse. Je suis convaincue que chaque année apporte son lot d’apprentissage. « Work in progress » comme ils disent. J’aime qui je deviens. J’ai aussi amélioré plusieurs approches de mon entraînement et j’ai hâte de mettre tout ça à profit dans la prochaine année et de voir ce que l’avenir me réserve!

Comme j’aime bien Buzz Ligth Year : « vers l’infini et plus loin encore! »

Un merci spécial à tous mes commanditaires et mes parents adoptifs cette saison pour votre hospitalité, votre support et votre amour! Vous avez rendu l'aventure encore plus agréable!

Stace – Solutions solaires

Ciment Québec

BMR

Toitures R.P.

McDonald’s

Eddify Technologies

Microbrasserie des Beaux-Prés

Habitations Jaro Inc.

Le Coureur Nordique