Frederique Vezina

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2e partie: Zwiesel

Après un dernier beau ski à Davos sous un chaud soleil de -20 degrés à regarder plus souvent les montagnes que le bout de mes skis, j’ai conduit vers Zwiesel.

Là-bas, j’ai revu mes copines françaises (celles avec qui je me suis entraînée l’été dernier) c’était bien sympa de se mettre à jour! L’atmosphère de course devient différente et plutôt enivrante quand tu te retrouves à tester des skis à côtés de tchèques, suisses, allemands, français, etc.! Ça donne un petit boost d’énergie supplémentaire, je suis pas mal sûre. C’est ce qui fait la beauté de compétitionner à l’international! Je ne me mets pas de pression à courser contre des gros noms, je le vois plutôt comme une opportunité de m’améliorer, en observant leurs forces, en prenant conscience de leur vitesse, tout ça dans le but ultime d’aller plus vite à mon tour. J’ouvre les yeux, et je prends des notes.


Au programme : sprint classique le vendredi, 10km classique individuel le samedi et 10km départ de masse le dimanche. Grosse fin de semaine en vue, d’autant plus qu’après Davos, mes jambes étaient lourdes et pas mal vidées. J’ai décidé de prendre l’entraînement mollo jusqu’à la première course, me servant du sprint comme échauffement pour les distances de la fin de semaine.

Ça aura été une bonne décision. Le jour du sprint, je n’ai pas fait une bonne qualification et mes jambes n’avaient pas le petit punch qu’il faut pour aller chercher la vitesse de plus. Je savais par contre que si dans ma course de 10km le lendemain je gardais cette vitesse-là le plus longtemps possible, je tirerais une bonne course.

C’est ce qui est arrivé! Je me sentais tellement mieux que la veille. Le petit stress physique du sprint avait été suffisant pour me réveiller physiquement. Les conditions de neige étaient spéciales et il fallait faire un compromis entre la glisse et le kick. J’ai opté pour le kick ce qui m’a permis d’avoir une bonne cadence en montée et de retrouver de bonnes sensations physiques et mentales. J’ai tiré ma meilleure course OPA à vie en terminant à 20 petites secondes du top 10. J’ai aussi fini 1ère canadienne, ce qui est en quelque sorte un prix de consolation parce que je finis quand même au 21e rang; enfin je me rapproche des autres canadiennes présentes, lesquelles étaient considérablement loin devant moi aux sélections pour les Jeux Olympiques au début janvier. Ça fait du bien de se sentir d’attaque et de pouvoir rivaliser avec elles de nouveau. Comme quoi la forme revient tranquillement!


Le dimanche, je me sentais aussi bien que la veille, les jambes avaient bien récupéré durant la nuit. J’étais prête pour le mass start de 10km style libre, une des mes forces. Mon fun a été coupé assez tôt dans la course quand dans la première descente, malgré avoir essayé de rester dans l’aspiration (ou plus communément appelé ‘’draft’’) de la fille devant moi, 8 filles m’ont dépassées comme si j’étais arrêtée. Avant la course, pourtant, j’avais testé tous les skis de ma flotte et j’ai choisi ma paire la plus rapide. C’est vraiment ce que j’avais de plus rapide. Seulement, quand tu arrives à un niveau de compétition aussi élevé et que les filles du peloton autour de toi possèdent, pour la grande majorité, des skis plus vite que les tiens, bien beau être en forme, tu ne peux pas rivaliser; il faut faire face à la réalité. J’étais bien déçu parce que la glisse de mes skis, ça fait parti des choses que je ne peux pas contrôler et ça m’a empêché d’aller aussi vite que ce que j’aurais voulu dimanche dernier.

Je me suis battue jusqu’à la fin malgré tout, dépassant dans chaque montée les filles qui me doublaient dans chaque descente, parce que c’est ce que je pouvais faire de mieux à ce moment-là. Je n’ai pas terminé la journée avec le résultat que je voulais, mais je suis en forme et j’ai contrôlé les facteurs qui relevaient de moi d’une bonne manière alors pour ça je suis contente.

Sinon j’ai passé une belle dernière semaine avec la gang du CNEPH (qui est désormais de retour au pays), toujours à coups de fous rires, de pas de danse et de folleries de toutes sortes!

Maintenant, je continue mon voyage en Europe sans le reste de mon équipe, mais en duo avec une coéquipière, Marie, vers Oberstdorf où nos hôtes nous ont chaleureusement accueillis avec une fête traditionnelle.

Une autre belle fin de semaine de course en perspective pour clore le tout...

À suivre…

Crédits photo: Alexandra Racine

Stade de ski à Zwiesel

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